Jour 7 : De Saint-Jacques de Compostelle à Colunga

Publié le par La Compostelle Harley Team

Longueur de l’étape : 379 km - Distance totale parcourue : 2 043 km

L’influence de la météorologie sur l’humeur du motard ne se mesure jamais aussi bien qu’après trois jours de pluie et d'orage (il ne nous manquait qu'un typhon...). En ce septième jour, un petit coin de ciel bleu suffit à nous faire sortir nos 4 800 cm cubes du parking de l’hôtel de Compostelle avec une joie que rien ne peut dissimuler, pas même un casque intégral. Plus nous avançons vers les Asturies, plus le ciel se dégage, et c’est sous une voûte immaculée que nous avalons les kilomètres, le cœur léger. Depuis la nationale qui longe la côte, nous contemplons l’Atlantique et zigzaguons au milieu de la campagne verdoyante, savourons les virolos qui s’enchaînent sans voir le temps passer.
Vers quatorze heures, nous décidons de pique-niquer et cherchons, à l’aveugle, un petit coin de plage. Un panneau indique Rio Pinto, confiants, nous traversons une zone industrielle et tombons, perplexes, sur une ferme improbable, à quelques pas de la mer. Scène inoubliable des trois Harley que nous garons devant une étable, accueillis par le fermier, la fermière et leur gargantuesque clébard. Nous les regardons apporter leur herbe à de colossales vaches laitières. Dans un espagnol approximatif, nous échangeons avec eux pour parler de motos, de tracteurs, de veau prématuré et de pâturage. Instant magique. Et ce n’est que le début…
Nous poussons cinq cents mètres plus loin pour nous poser dans une crique déserte, à flanc de verte falaise. Cette halte improvisée restera pour nous l’un des meilleurs moments de notre voyage.
Gonflés à bloc, nous reprenons la route et fonçons tout droit vers Colunga, charmante petite ville de la région de Gijon, étape côtière des chemins de Compostelle, où nous arrivons assez tôt pour profiter de la piscine qui jouxte notre hôtel. Le contraste entre le ciel plombé de Compostelle et la chaleur ensoleillé de Colunga, à 24 heures d’écart, évoque la téléportation.
Après une pause les pieds dans l’eau et la bouche dans le whisky, nous partons découvrir la ville et sa chapelle du XVIème siècle.
Dîner dans un petit restaurant, phénoménalement bon marché, où nous enchaînons les tapas en goûtant un Ribera blanc local plus que modeste. La nourriture, en revanche, enchante les papilles pourtant difficiles des gastronomes bikers que nous sommes : jambon cru, chorizos, chipirons, patatas bravos, patatas aili-oili, croquetas et travers de porc grillés délicieusement craquants.
La soirée se termine sur la plage éclairée de Colunga et sur une joute verbale entre un rital et un lorrain, une disputatio dialectique où il sera question de Giacometti, Run DMC, Picasso, Marcel Duchamp et Led Zepelin. Conclusion ; le rital a mauvaise foi. Signé, le lorrain.

Quant à notre teaser du jour, vous ne pouviez échapper à notre instant rustique.

Alors let the good times roll, et à demain.


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L
Euh des vaches avec des bandes orange??? Interessant c'est peut-être un tigre...
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E
Ces vaches sont noires et blanches, comme la manche du blouson d'Henri, mais quelle est donc cette race avec des bandes orange ?
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L
Bon alors pour petite information, ce sont des Prim'Holstein donc c'est des faite pour le lait, le lait et aussi le lait...La seule viande qu'on en fait c'est des steaks hachés chez Charal :)
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K
Magique, cette arrivée dans la " Quatrième Dimension " : une étable ! Un chien, des vaches. Y avait-t-il aussi un âne et boeuf ? ( Bof... )
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N
Au vue de vos agapes, c'est Harley qui va être content de vous rhabiller de cuir et de T-shirts de la tête aux pieds à votre retour!:o)
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